Résidence des Poissonniers

La restructuration des espaces extérieurs de la Résidence s’inscrit comme un des points d’orgue de la métamorphose de ce quartier qui a profité du renouvellement de son image pour offrir une nouvelle vie à ses habitants. 

Ce sont des espaces extérieurs accueillants, conviviaux et sereins qui sont mis à la disposition des résidents.

Le nivellement a fait l’objet d’un soin particulier. Tous les halls sont maintenant accessibles sans rampes ce qui a aussi atténué la différence de niveau avec la dalle haute, permettant la mise en place d’un ouvrage mêlant rampe et emmarchements pour y accéder.

Le dessin des sols, au travers du jeu graphique entre des dalles de béton claires et plus sombres, renforce le concept originel d’un l’entrelacs entre minéral et végétal.

La dalle haute offre un espace d’évolution accessible à tous ou le bruit des trains est atténué par le mur acoustique en gabions qui couvert de plantes grimpantes offre abri et nourriture aux oiseaux et aux insectes.

Les plantations nouvelles apportent de la biodiversité avec une végétation de plantes principalement indigènes s’étageant en strates : 34 arbres, 128 grands arbustes, 4 050 arbustes moyens à petits, 2 025 graminées, 2 020 plantes vivaces, 2 500 plantes couvre-sol, 120 plantes grimpantes et 1,012 m2 de pelouses se partagent le jardin conçu comme un espace naturel, même dans les parties sur dalle.

La signalétique est conçue comme une intervention graphique jouant avec la lumière et s’insinuant dans l’ensemble des espaces communs de la résidence sous la forme de grands éclats argentés.

L’éclairage met en lumière les cheminements principaux tout en laissant les zones plantées dans l’obscurité pour le bien-être de l’avifaune.

Les espaces pour vélos et poussettes ont été installés dans des locaux existants.

La loge unique immédiatement visible depuis l’entrée de la résidence ouvre sur la place centrale diffusant les flux piétons vers les halls sud et nord.

La complexité de la réalisation des travaux résidait dans un planning très serré lié au fait que les halls, les loges des gardiens et les locaux divers devaient rester accessibles tout du long des travaux.

Ces moments de chantier difficiles vécus par les résidents ont été contrebalancés par la convivialité retrouvée, la facilité de cheminement sur les allées élargies, l’ouverture et l’accessibilité rendue de la dalle haute, le mur antibruit atténuant le crissement des trains et créant un arrière-plan rapidement envahit par les plantes grimpantes, enfin toutes les plantations nouvelles produisant, du fait notamment de leur densité et de la taille des arbres à la plantation, des masses vives et florifères quasi instantanées.