Épernay (51)
Nature de la mission : Création d’un golf respectueux de l'environnement avec complexe hôtelier, commerces et logements.
Maître d'ouvrage : SA Champs Poulin
Maîtrise d'oeuvre : Thierry Bonne (architecte mandataire) + Pasodoble (paysagiste)
Études : 2020
Surface des aménagements : 92 ha
Chaque fraction de territoire, aussi minime soit-elle, est façonnée par un ensemble distinctif et indissociable de liens qui tissent son unicité : relief, climat, sol et sous-sol, flore et faune, peuples et culture(s), petites et grandes histoires… Cette unicité détermine un paysage, celui dans lequel s’inscrit tout projet et dans lequel il s’agit de se fondre, tant en s’imprégnant de ce qui est présent, doit être réhabilité ou réaffirmé, qu’en y mêlant un langage contemporain, des technologies innovantes, des concepts inédits, des idées fortes, une véritable vision, car tous les territoires ont ceci en commun : ils sont en mouvement constant. Examiner le site avec un œil d’explorateur et conceptualiser son futur sont deux actes essentiels à la création du golf d’Épernay, dont l’unicité proviendra de son inscription dans un paysage dessiné et contemporain en lien avec son territoire. De la fusion entre éléments architecturaux et paysagers naissent des formes souples, ondulatoires, connectées, non plus limitées à leur propre vocabulaire mais empruntant librement le langage de l’autre, s’interpellant, s’entremêlant, se parachevant mutuellement pour former une seule entité en mouvement, substance vive se diffusant comme une onde sur l’ensemble du site. Ce principe fondateur mêlant les matières architecturales et végétales, s’ancre sur le site sous la forme d’une épine dorsale nord-sud, mutant, en se diffusant en toutes directions, pour apposer à l’ensemble des espaces un graphisme fluide et une végétalité intense. Ainsi, le design de chacun des éléments composant les espaces se décline toujours en formes fluides, qu’ils s’agissent de terrasses, de parkings, de treilles ou de boisements. Ce monde en interaction et en mouvement constant veut interroger sur le rapport de l’homme tant à l’espace, à la nature de son environnement proche, qu’à la nature véritable de son territoire.
Images : Atelier Thierry Bonne